Récits
Confessions
Dimanche ensoleillé
Il a parcouru cette longue distance en silence, seul dans le grand vide, et pour moi seul. Alors je suis sorti à sa rencontre, et dans la douceur de l'air d'automne nous avons marché, elle et moi, sur les feuilles froissées qui tapissent le trottoir. J'ai soulevé un banc de sable qui s'était accumulé le long d'un mur de clôture. Les chênes de l'hôpital Bagatelle avaient inondé le sol de leurs feuilles lobées. Nous avons choisi le côté de la route enluminé par le soleil et pendant plus d'une heure nous nous sommes laissé aller à cette jouissance sensuelle du soleil qui nous caressait délicatement le visage.
Lentement il s'enfonce maintenant vers l'horizon, allant porter, par delà la longue plage atlantique et l'océan, une aussi douce caresse à un frère lointain et inconnu.